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Les Blue Zones : ces endroits où l’espérance de vie peut être rallongée

Les Blue Zones : ces endroits où l’espérance de vie peut être rallongée

Aux quatre coins de la planète, il existe ce que l’on appelle des Blue Zones. Ce sont des villes, villages ou régions toutes différentes, mais qui possèdent un point commun : une population de personnes plus âgées que la moyenne. Alors légende, mythe ou réalité ? Découvrez si ces lieux uniques, presqu’oniriques, détiennent le secret tant convoité de la longévité.

 

Avec une consonance presque futuriste, on peut se demander quel est le secret bien gardé de ces Blue zones ou « zones bleues » en français. Loin de la technologie, d’avancées incroyables ou toute autre sorte de recherches, ce sont en réalité des territoires – villes ou régions – où le taux d’espérance de vie est relativement élevé et où les personnes âgées sont en excellente santé, et ce depuis longtemps, très longtemps même.

 

 

Quelques chiffres

 

Dans le monde, l’espérance de vie moyenne s’élève à 73,4 ans. Cependant, plus les jours passent et plus le temps se rallonge, tout comme la longévité. D’ici le milieu du siècle, elle devrait ainsi atteindre 77 ans, selon les projections des Nations Unies. Néanmoins, la situation varie beaucoup d’un pays à l’autre.

 

Alors qu’à Monaco, l’espérance de vie est de 87 ans, en République du Tchad elle avoisine les 53 ans. Après le Rocher, le classement World Population Prospects de l’ONU mentionne les régions administratives chinoises de Hong Kong et Macao, suivies par le Japon qui est le pays où l’on vit le plus longtemps parmi les puissances mondiales.

 

La liste est complétée par le Liechtenstein, la Suisse, Singapour, l’Italie, la Corée du Sud et l’Espagne.

 

Ces Blue Zones sont-elles un mythe ?

 

Mais que sont réellement ces zones bleues ? Avant de se pencher sur la question, rappelons que certains facteurs sont les plus déterminants en termes de longévité tels que la génétique, les conditions de vie des individus et les décisions qu’ils prennent tout au long de leur existence.

 

Ce n’est pas seulement une question de moyen, mais aussi d’envie et de volonté. Les experts appellent cela des « décisions intelligentes » qui tournent autour d’une alimentation saine, de sommeil suffisant, de contrôle du niveau de stress et de sport.

 

Revenons à ces zones bleues, qui tirent leur nom d’une enquête réalisée il y a quelques décennies, par les chercheurs Michel Poulain et Gianni Pes qui ont passé au crible les endroits où vivaient les personnes les plus âgées dans le monde.

 

Pour ce faire, ils entouraient sur une carte les villes où les gens atteignaient 100 ans. C’est comme cela qu’ils ont remarqué que l’une des parties de la carte était la région de la Barbagia, en Sardaigne. Ils ont fini par la baptiser : la zone bleue.

 

Région de la Barbagia, Sardaigne

 

Et toujours selon les deux chercheurs, le constat est clair : « Nous avons observé que les populations (des Blue Zone) sont géographiquement et/ou historiquement isolées (îles et régions montagneuses). Ces populations ont réussi à maintenir un mode de vie traditionnel impliquant une activité physique intense qui se prolonge au-delà de l’âge de 80 ans, un niveau de stress réduit et un soutien familial et communautaire intensif pour les personnes les plus âgées, ainsi que la consommation d’aliments produits localement. »

 

Depuis, le qualificatif de zone bleue est associé à des lieux où l’espérance de vie atteint plus de 100 ans.

 

Soutenu par la National Geographic Society, un projet qui a été lancé depuis 2002 pour identifier les zones bleues dans le monde a permis d’en identifier quatre autres dans le monde : l’île d’Okinawa au Japon, la ville de Nicoya au Costa Rica, l’île grecque d’Icarie et la communauté de Loma Linda en Californie.

 

Île d’Okinawa, Japon

 

Un journaliste nommé Dan Buettener a réuni une équipe d’experts (médecins, anthropologues, démographes, nutritionnistes, épidémiologistes) pour étudier ce phénomène.

 

Ensemble, ils trouvent également des modèles communs dans les communautés étudiées qui pourraient expliquer le phénomène des Blue Zones et pourquoi ces populations ont une plus grande longévité et une meilleure qualité de vie que le reste de la planète.

 

Nicoya, Costa Rica

 

Parmi eux figurent différents éléments comme un but de vie nommé le ikigai. C’est un mot japonais utilisé pour désigner les raisons d’être, ou plutôt les raisons pour lesquelles nous nous levons chaque matin. Il y a aussi les liens familiaux, une alimentation équilibrée, du sport et une consommation d’alcool modérée.

 

Le stress tient une part importante dans ces facteurs positifs qui rallongent la vie. Son interprétation et les solutions pour le contrer varient en fonction des régions. Par exemple, dans les sociétés méditerranéennes, faire une sieste est une façon de couper le rythme de la routine et donc d’échapper au stress. Les adventistes prient, quand les femmes japonaises de l’île d’Okinawa organisent la cérémonie du thé.

 

Île d’Icarie, Grèce

 

Ajoutez à cela un climat social sain, une nature prolifique ainsi que l’éloignement des grands centres urbains.

 

Pour faire partie d’une zone bleue, il faut y être né et/ou être un membre actif de ces communautés utopistes. Il est cependant possible que certains de ces facteurs puissent être utiles à ceux qui souhaitent adopter une vie meilleure, et vivre plus longtemps. Entre sciences, spiritualité et géographie, ces zones bleues sont aussi complexes qu’admirables.

 

Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire si vous êtes en manque de sérénité. Oubliez le yoga et partez habiter dans une Blue zone durant le reste de votre vie !

 

 

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Photo à la Une : © Presse


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