“Châteaux en fêtes” 2024 dévoile de nouveaux trésors cachés de Dordogne
Châteaux en fête revient pour une quatrième édition. Du 13 au 28 avril 2024, plus de 80 sites historiques, châteaux, manoirs et gentilhommières – certaines d’ordinaire fermées au public – proposent des animations inédites. Une belle manière de découvrir en famille ou entre amis pourquoi cette région mérite son titre de “pays des 1001 châteaux”.
Lancé en 2021, “Châteaux en fête” rassemble chaque printemps, durant une quinzaine de jours, une sélection de demeures d’exception du Périgord et du Lot-et-Garonne qui ouvrent leurs portes, certaines pour la première fois, tout en proposant des animations inédites pour toute la famille.
Aux côtés des emblématiques châteaux français de Beynac juché sur son promontoire rocheux à 152 mètres de la dordogne et des anglais Biron et Castelnaud, des châteaux plus confidentiels par leur taille et leur emplacement s’ouvrent au grand public.
C’est l’occasion de découvrir un patrimoine historique et architectural exceptionnel le long de la vallée de la Dordogne, allant du Moyen-âge à la Renaissance et situé dans l’ancien duché d’Aquitaine, véritable théâtre de la confrontation entre les armées française et anglaise lors de la Guerre de Cent Ans.
C’est d’ailleurs sur ces terres verdoyantes et giboyeuses que se déroule, le 17 juillet 1453, la bataille de Castillon, soit l’ultime conflit armé de la Guerre de Cent ans.
La légende des 1001 châteaux
A quelques encablures de Bordeaux, se trouve la Dordogne. Ce département français est réputé pour concentrer le plus grand nombre de châteaux en France. 11% des 11 000 châteaux – ainsi que le dénombre le Ministère de la Culture – que compte le pays y ont élu domicile, que ce soit sur un éperon rocheux, caché dans une impénétrable forêt. Une caractéristique qui n’a pas échappé à la population britannique qui a massivement investi les lieux ces dernières années tant pour son cadre de vie exceptionnel que pour son patrimoine historique remarquable et particulièrement lié à l’histoire de l’Angleterre.
Le département a également hérité bien au-delà de la simple formule publicitaire du titre de “pays aux 1001 châteaux”. Et, au vu des 619 châteaux et 382 demeures que compte la Dordogne, son surnom est loin d’être hyperbolique. Cet état de fait est en réalité dû à un véritable état de siège. Léguée par Aliénor au roi Henri Plantagenêt par son mariage en 1152, l’Aquitaine a basculé dans le camp anglais.
Si bien que les deux camps français et anglais ont édifié de nombreuses places fortes pour se surveiller mutuellement, de part et d’autre du fleuve Dordogne. Donnant son nom au département, ce cours d’eau, prenant naissance sur les flancs du Puy de Sancy pour rejoindre avec la Garonne l’estuaire de la Gironde, a offert aux différentes forces en présence une frontière voire une muraille naturelle.
Le Centre Val de Loire se dispute avec la Dordogne ce titre de région française comptant le plus grand nombre de châteaux.
84 châteaux participants
Initié par le Comité Départemental du Tourisme de Dordogne (CDT 24), avec l’appui financier du Conseil Départemental de la Dordogne et en collaboration avec des partenaires tels que les offices de tourisme de territoires, Châteaux en fête vise à faire rayonner le patrimoine historique de la région à un large public autant que de lancer dès le printemps la saison touristique.
L’événement permet de lever le voile sur de belles propriétés à savoir : des manoirs, des châteaux viticoles, des gentilhommières, des maisons fortes, des forts troglodytiques, des hôtels-restaurants, des lieux de réception, des bâtiments publics mais aussi des parcs et jardins de châteaux.
Pour la 4e édition de cet événement annuel, 84 châteaux ont choisi de participer, soit treize de plus que l’année dernière.
Aux côtés de la puissante forteresse du XIIIe siècle, Castelnaud – « château le plus visité du Sud-Ouest de la France » – faisant face à son rival Beynac et son donjon du XIIème siècle dominant le village de Beynac-et-Cazenac, on trouve le château de Biron, un des six Duchés-prairies du royaume de France et dont les remparts sont parvenus à repousser pas moins de 5 sièges.
Mais c’est sans compter d’autres somptueuses demeures plus méconnues qui ouvrent pour la première fois leurs portes. C’est le cas de l’Auberge des Dîmes avec son bâtiment emblématique du riche passé du village médiéval d’Issigeac, ancien fief des évêques de Sarlat. Toujours en pays de Bergerac, Eymet, connu pour sa fête médiévale annuelle et son défilé de chevaliers ouvre son château et notamment son puissant donjon carré dit tour Monseigneur ou tour des Anglais), datant du XIIIe siècle. En Périgord vert, Bellussière, demeure féodale édifiée à flanc de colline contraste avec les châteaux voisins en positions dominantes.
Dans le Parc Naturel Régional Périgord-Limousin et Auvézère, le château de Beauvais donne à voir un vaste corps de logis barlong entre deux grosses tours rondes ayant conservé leurs chemins de ronde sur corbeaux ainsi que leurs appareils de défense. Dans la même région mais cette fois-ci sur la commune de Saint-Estèphe, le Château de Puycharnaud est une bâtisse de style Napoléon III, reconstruite en 1875. L’histoire de cette demeure est intimement liée à l’histoire de la noblesse du nord du département et plus particulièrement aux familles de La Ramière et de Malet.
Au cœur du Triangle d’or Brantôme, Périgueux et Bourdeilles, le Château de la Côte, dont les origines remontent au XVème siècle, figure parmi les plus beaux hôtels-restaurants du Périgord. Ses tours et tourelles couvertes de lierre, tout comme son parc boisé de six hectares et ses jardins fleuris convoquent un sentiment de romantisme. Le Château du Logis construit à la toute fin du XIXème siècle par M. Jean Grégoire Dolezon, propriétaire d’un magasin de nouveautés parisien, est un lieu à découvrir. Bâti sur la base d’un logis de Maître de Forge qui fut remanié pour en faire une demeure de style néo-renaissance épuré, son histoire est étroitement liée à celle de la sidérurgie et des forges du Bandiat. Cette forge fournissait des canons pour la Marine Royale au XVIIIème siècle.
Autre lieu habituellement fermé et participant pour la deuxième année consécutive, le Château de Tiregand vaut clairement le coup d’œil. Rachetée en 2022 par Louis Guyot, la demeure a été ouverte pour la première fois au public en juillet 2022 et propose une visite inédite de ses intérieurs.
Enfin, “Châteaux en fête” permet de (re)découvrir ces majestueux vestiges du passé à travers des expériences uniques.
Les visiteurs pourront ainsi prendre part à des visites par les propriétaires, des nuits poétiques, des chasses au trésor, des parcours théâtralisés, des cluedos, des escape games, des balades contées, des repas et visites aux chandelles mais aussi des conférences, des concerts de musique, des reconstitutions historiques.
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Photo à la Une : © Châteaux en Fête
[EN] VICTOR GOSSELIN IS A JOURNALIST SPECIALIZING IN LUXURY, HR, WEB3 AND RETAIL. HE PREVIOUSLY WORKED FOR MEDIA SUCH AS SPARKS IN THE EYES, WELCOME TO THE JUNGLE, LE JOURNAL DU LUXE AND TIME TO DISRUPT. A GRADUATE OF EIML PARIS, VICTOR HAS EXPERIENCED MORE THAN 7 YEARS IN THE LUXURY SECTOR BOTH IN RETAIL AND EDITORIAL. CULTIVATING A GREAT SENSIBILITY FOR THE FASHION & ACCESSORIES SEGMENT, HERITAGE TREASURES AND LONG FORMAT, HE LIKES TO ANALYZE LUXURY BRANDS AND PRODUCTS FROM AN ECONOMIC, SOCIOLOGICAL AND CULTURAL ANGLE TO UNFOLD NEW CONSUMPTION BEHAVIORS. BESIDES HIS JOURNALISTIC ACTIVITY, VICTOR ACCOMPANIES TECH STARTUPS AND LARGE GROUPS IN THEIR CONTENT PRODUCTION AND EDITORIAL STRATEGY. HE NOTABLY LAID THE FOUNDATIONS FOR FASHION & LUXURY TRENDY FEATURE ARTICLES AT HEURITECH AND WROTE THE TECH SPEECHES OF LIVI, INNOVATION INSIDER OF THE LVMH GROUP.************** [FR] Victor Gosselin est journaliste spécialiste des univers luxe, RH, tech et retail, passé par Sparks In The Eyes, Welcome To The Jungle, le Journal du luxe et Time To Disrupt. Diplômé de l’EIML Paris, il dispose de plus de 7 ans d’expérience dans le secteur du luxe aussi bien sur la partie retail que éditoriale. Cultivant une grande sensibilité pour le segment mode & accessoires, l’Asie, les trésors du patrimoine et le long format, il aime analyser les marques et produits de luxe sous l’angle économique, sociologique et culturel pour révéler de nouveaux comportements de consommation. En parallèle de son activité journalistique, Victor accompagne les startups tech et grands groupes dans leur production de contenu et leur stratégie éditoriale. Il a ainsi posé les bases des articles de fond tendanciels Mode & Luxe chez Heuritech ou encore rédigé les prises de parole tech de Livi, Innovation Insider du groupe LVMH.