Les 5 grandes dates qui ont marqué l’histoire de la Samaritaine
Après 16 ans de fermeture pour des raisons de sécurité liées à sa vétusté, la Samaritaine va enfin pouvoir rouvrir ses portes le 19 juin prochain. Propriété du groupe de luxe LVMH, sa rénovation aura en tout coûté 750 millions d’euros. Retour en cinq dates sur l’histoire de ce bâtiment historique du centre de Paris.
Ce grand magasin devait initialement rouvrir en avril 2020 pour son 150e anniversaire, mais la pandémie de Covid-19 a dû obliger la direction à un report de cette ouverture, qui se tiendra donc dans le courant du mois prochain.
À l’occasion de sa réouverture, nous allons entreprendre un petit retour dans le passé et se remémorer cinq dates qui ont marqué l’histoire de la Samaritaine.
21 mars 1870 : Il y a 151 ans, la Samaritaine est fondée par Ernest Cognacq, un commerçant parisien. Ce dernier loua la salle annexe d’un café situé Rue de la Monnaie pour en faire un petit commerce de nouveautés, qu’il nomme « À la Samaritaine » . Son nom tire ses origines du nom d’une pompe à eau située sur le Pont Neuf à Paris, datant de l’époque d’Henri IV, qui elle-même tient ses origines d’un passage biblique, qui raconte la rencontre entre Jésus et la Samaritaine. Victime de son succès, il entreprit l’agrandissement progressif de son magasin jusqu’à atteindre une taille de 100 m², pour donner les « Grands Magasins de la Samaritaine » .
1874-1903 : Le magasin prospérant toujours, plusieurs bâtiments sont acquis par le propriétaire de la Samaritaine, afin d’entreprendre un second agrandissement, et qui deviendront le deuxième magasin de la Samaritaine. Ces derniers, situés Rue de la Monnaie, Rue Baillet et Rue de l’Arbre-sec, seront aménagés, agrandis et transformés par l’architecte Frantz Jourdain. C’est d’ailleurs ce dernier qui fera construire des planchers de verres accompagnés de structures métalliques, une caractéristique permanente de l’architecture de la Samaritaine. Les façades, rénovées d’un style Art Nouveau, seront largement critiqué par les partisans d’une esthétique plus traditionnelle pour le cœur historique de Paris.
1930-1932 : À la suite de la mort d’Ernest Cognacq, ses successeurs Gabriel Cognacq et Georges Renand vont une nouvelle fois réaliser un projet d’agrandissement de la Samaritaine, en créant un troisième et quatrième magasin. Cette fois-ci, c’est à Henri Sauvage que sera donné le projet d’architecture de ces bâtiments, nettement différent de celui de Jourdain. Se distinguant de ce dernier par l’application de pierres rosées en sa façade, appartenant à un style Art Déco, son travail sera jugé plus inventif et abouti, et plaira nettement plus aux parisiens.
15 juin 2005 : Comment ne pas évoquer la date tragique de la fermeture de la Samaritaine. L’un des plus grands magasins de Paris a dû fermer ses portes en 2005, à la suite de plusieurs études relatant son manque de sécurité lié à sa vétusté et son risque d’incendie. La Samaritaine, qui occupait une surface de 75 000 m² accueillant 10 000 à 20 000 clients par jour, a donc été obligé de fermer ses portes au public pendant 16 ans. Entreprenant des travaux d’un coût total de 750 millions d’euros, l’objectif de LVMH était la mise en conformité des bâtiments aux normes modernes de sécurité, afin de permettre une potentielle réouverture de la Samaritaine. Si au départ cette fermeture paraissait définitive, compte tenu des complications durant le chantier du magasin (entre recours juridiques et refus du projet de rénovation de LVMH), la Samaritaine compte bien rouvrir ses portes au public d’ici très peu de temps.
19 juin 2021 : Enfin, la prochaine date qui marquera l’histoire du magasin prendra place dans quelques jours. Après une réouverture reportée en raison de la pandémie de Covid-19, c’est enfin le moment pour le célèbre magasin du 1er arrondissement parisien de pouvoir de nouveau accueillir sa clientèle. Le magasin occupera donc 20.000 m² (contre environ 30.000 m² au moment de sa fermeture), et possèdera des « espaces magnifiés par le cabinet Sanaa mais aussi Hubert de Malherbe, Ciguë ou encore Yabu Pushelberg » , selon un communiqué transmis à l’AFP. Il sera géré par DFS, groupe de distribution sélective, propriété de LVMH, et proposera à ses futurs clients une sélection de 600 marques de luxe mêlant mode, art de vivre et gastronomie.
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Photo à la Une : © Samaritaine
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