A Nîmes, le légendaire hôtel L’Imperator s’offre une nouvelle jeunesse
L’Imperator, adresse iconique de la capitale gardoise, est prisé par une clientèle exigeante. Mais cela ne l’empêche pas de casser les codes, notamment au moment de la Féria. Ses soirées « chic bohème », accessibles à tous, sont un succès.
Surprise. Lors de la Féria de Pentecôte du 25 au 29 mai dernier, les portes de L’Imperator, hôtel cinq étoiles, étaient ouvertes à tous ceux qui voulaient profiter d’une ambiance festive « chic bohème », en retrait de la foule. Point de liste de Happy Few pour pénétrer dans cette illustre institution.
« L’Imperator ne doit pas être une citadelle imprenable, mais un lieu où l’on peut venir s’amuser sans chichi », expliquait Jérôme Montantème, le nouveau directeur de l’établissement.
La troisième édition du concept Bohemia a fait vibrer le cœur des Nîmois. Pour l’occasion, le grand jardin a été transformé en bodega avec des chanteurs et guitaristes gipsies, des danseuses de flamenco, des DJ qui ont joué jusque tard dans la nuit. Les verres de vin, coupes de champagne, tapas et planches à partager ont circulé. Au Bar Hemingway, les cocktails. A la Brasserie l’Impé, le menu de fête.
L’Imperator dans le giron de Maison Albar Hotels
La marque française Maison Albar Hôtels, spécialisée dans les boutiques-hôtels 5 étoiles, a investi pas moins de 30 millions d’euros pour donner une nouvelle jeunesse à l’Imperator. Un bain de jouvence réussi. Après plusieurs années de travaux et sa réouverture en 2019, le positionnement de l’Imperator dans le secteur du luxe a été réaffirmé par son affiliation à la collection Leading Hotels of the World.
L’établissement, déjà célèbre, est repéré par une clientèle internationale exigeante recherchant une destination dans le sud de la France. L’Imperator dispose des atouts d’un palace – personnel aux petits soins – tout en offrant l’ambiance intimiste d’un boutique-hôtel de 54 clés.
Fréquenté par Ernest Hemingway, Salvador Dali, Pablo Picasso…
Derrière sa façade à l’esprit Art Déco datant de 1929, L’Imperator ressuscite le mythe d’une hôtel hors-norme.
Jadis fréquenté par Ernest Hemingway, Salvador Dali, Pablo Picasso, Jean Cocteau, Ava Gardner…, il attire une clientèle française et étrangère.
Il est magnifiquement situé en plein cœur de la ville, sur le Quai de la Fontaine, à deux pas de la Maison Carrée et des arènes.
L’Imperator est l’épicentre de la vie sociale lors des grands évènements culturels qui animent la ville tout au long de l’année : Férias, Festival Flamenco, Concert dans les arènes, Grands jeux romains, Jeudis de Nîmes…
Le croirez-vous ? Nîmes, celle que l’on appelle « la Rome française » a reçu un grand coup de projecteur du New York Times, plaçant la ville à la 24ème place des 52 destinations à visiter dans le monde en 2023. Aucune autre ville de France n’est citée.
A cette occasion, le restaurant de l’Imperator Duende, deux étoiles au Michelin, a été remarqué. Pierre Gagnaire, l’un des chefs les plus emblématiques de l’Hexagone, y offre une cuisine atypique et gourmande. On connaît l’attachement de ce chef d’exception pour la région et ses produits qu’il sait magiquement sublimer dans ses plats.
Séjourner incognito, se lover dans des canapés en velours, s’abandonner …
Transformé par Marcelo Joulia, architecte franco-argentin et fondateur de l’agence Naço, avec l’aide de l’agence d’architecture et de design Atelier COS, l’Imperator a été scénographié, rajeuni et embelli du lobby jusqu’à la piscine extérieure surplombant le jardin.
Tout a été pensé, revisité pour faire de cet hôtel au passé glorieux, un « resort urbain » où l’art de vivre à la française rime avec charme et décontraction. Ce n’est pas un lieu ostentatoire où l’on vient pour voir et être vu. Mais c’est plutôt un établissement pour séjourner incognito, se lover dans des canapés en velours, s’abandonner…
De grandes baies vitrées sur le lobby, la Brasserie l’Impé et le Bar Hemingway apportent de la luminosité et de la gaieté à l’hôtel. L’Imperator est agrémenté d’œuvres d’art allant du Pop art d’Andy Warhol à la peinture sur textile de Claude Vala.
Le jardin est un véritable oasis avec des arbres majestueux -dont le plus que centenaire Ginkgo Biloba-, des murs en pierre, des fontaines, des photophores, des petits chemins de traverse jusqu’à la piscine extérieure.
Chambres généreuses et maisons privatives tournées vers le jardin
Le nombre de chambres a été réduit (53 chambres dont quatre suites) pour offrir des espaces de vie plus généreux. Esprit Art Déco avec des têtes de lit en cuir, des fauteuils en velours, de grands tapis colorés, des miroirs coulissants en forme de hublot, du marbre et de la pierre naturelle …
A cela s’ajoutent sept maisons privatives tournées vers le jardin portant les noms prestigieux des personnalités qui ont séjourné à L’Imperator (El Cordobés, Ava Gardner, Salvador Dali…). Ce sont des habitations tranquilles idéales pour une échappée en famille ou entre amis.
L’Imperator a choisi la marque française Codage pour son Spa, un espace de 350 m2. On y trouve quatre cabines de soins dont deux pour les massages en duo, un hammam, un jacuzzi, un barbershop, une salle de training, une piscine intérieure.
« …le mistral soufflait, aussi s’étaient-ils laissés pousser jusqu’à Nîmes où ils avaient pris une chambre à L’Imperator » Un extrait du livre Le Jardin d’Eden, d’Ernest Hemingway.
Et si on y allait ?
Quai de La Fontaine
15, rue Gaston Boissier
30 900 Nîmes
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Photo à la Une : © DR
Corine Moriou a été Grand Reporter pour le groupe L’Express pendant 15 ans. Aujourd’hui, elle exerce son métier en tant que journaliste indépendante. Ses domaines de prédilection sont les sujets de société, la culture, les voyages, le bien-être. Jamais blasée, toujours prête ! Corine Moriou was a senior reporter for the L'Express group for 15 years. Today, she works as a freelance journalist. Her favorite subjects are society, culture, travel and well-being. Never blasé, always ready!