Le dernier film du réalisateur émérite Christopher Nolan, Oppenheimer, est désormais le biopic le plus lucratif de l’histoire. Un succès qui dépasse les attentes, donne une bouffée d’air frais au cinéma contemporain et célèbre l’Histoire.
Un succès…nucléaire ! Sorti en salles le 18 juillet dernier, le fameux film de Christopher Nolan, Oppenheimer, a établi un nouveau record. Cette épopée historique dédiée au « père de la bombe atomique » est désormais le biopic le plus lucratif de l’histoire du cinéma, ayant accumulé près de 912 millions de dollars de recettes au box-office mondial.
Ce succès remarquable a pris de court de nombreux experts, qui ne s’attendaient pas à ce que le film atteigne de tels résultats à la fin de l’été. En France, ce sont près de 4,2 millions de spectateurs qui se sont précipités dans les salles pour découvrir le 12ème long-métrage de Christopher Nolan.
Avec Cillian Murphy dans le rôle principal, Oppenheimer surpasse désormais Bohemian Rhapsody au classement des biopics les plus rentables de tous les temps. En 2018, le film de Bryan Singer qui racontait l’histoire de Freddie Mercury et la formation du groupe Queen avait amassé un total de 910 millions de dollars de recettes dans le monde, avec 4,3 millions d’entrées en France. Le biopic avait remporté quatre Oscars, dont celui du meilleur acteur décerné à Rami Malek.
Voilà le classement des 10 biopics les plus lucratifs de tous les temps, selon les résultats au box-office mondial :
Au terme de sa neuvième semaine en salle, l’adaptation du livre de Kai Bird et Martin J. Sherwin a ainsi engrangé environ 912 millions de dollars à travers le monde. Cela place le film en troisième position dans le classement annuel, juste derrière Super Mario Bros. (qui a généré 1,36 milliard de dollars de recettes) et le toujours inébranlable Barbie (1,41 milliard à ce jour). De plus, il se classe parmi les films les plus importants diffusés en Imax, aux côtés d’Avatar et de sa suite, La Voie de l’eau, ainsi que de Star Wars : Le Réveil de la Force et Avengers : Endgame.
De son côté, le film Barbie de Greta Gerwig vient de surpasser Avengers au classement des longs métrages les plus rentables de tous les temps avec 1,4 milliard de dollars de recettes au box-office mondial.
L’exploit est d’autant plus notable que la réalisation de Christopher Nolan accuse une restriction d’âge bien moins souple que celle de Bryan Singer. En effet, si les deux films ont été catégorisés « tout public » en France, ce n’est pas le cas Outre-Mer où l’un s’est vu déconseillé aux moins de 12 ans, et l’autre, interdit aux moins de 17 ans non accompagnés d’un adulte.
Interrogé sur les films Barbie de Greta Gerwig et Oppenheimer de Christopher Nolan, le réalisateur Francis Ford Coppola n’a pas caché sa joie. « Je ne les ai pas encore vus, mais le fait que les gens remplissent de grandes salles pour les voir et qu’ils ne sont ni des suites ni des remakes, donc qu’on ne leur accole pas un numéro, en vraies pièces uniques, est une victoire pour le cinéma », a indiqué le cinéaste.
Et à la question de la place que le cinéma occupera dans les dix prochaines années, Francis Ford Coppola s’est montré résolument optimiste. « Mon intuition est que nous sommes à l’aube d’un âge d’or d’un cinéma merveilleux et lumineux, vu dans de grandes salles ».
Reste à voir maintenant si Oppenheimer aura un impact suffisant pour franchir la barre symbolique du milliard de dollars de recettes, une possibilité que l’analyste Paul Dergarabedian estime tout à fait envisageable.
Le film retrace en trois heures les moments cruciaux de la vie de Robert Oppenheimer (1904-1967), un physicien dont l’impact sur l’histoire des États-Unis et du XXe siècle a été majeur, contribuant à l’entrée du monde dans l’ère nucléaire. En particulier, le film explore la mise en œuvre du « projet Manhattan » pendant la Seconde Guerre mondiale.
À partir de 1942, environ 5 000 personnes, dont un millier de physiciens et de chercheurs, se sont retrouvées dans le plus grand secret au sein d’un centre de recherche construit spécialement à Los Alamos, une zone isolée du Nouveau-Mexique. C’est là que la bombe atomique, larguée en août 1945 sur Hiroshima et Nagasaki et ayant entraîné la mort de 200 000 personnes, a été fabriquée et testée. Robert Oppenheimer, interprété par Cillian Murphy, devient le directeur scientifique de ce projet.
Il est difficile de déterminer si, à l’époque, Robert Oppenheimer avait pleinement conscience de la destruction massive que son invention provoquerait. Par la suite, le physicien s’est opposé au développement de la bombe à hydrogène (la bombe « H »), qui était mille fois plus puissante que la bombe atomique (la bombe « A »). Il a également plaidé en faveur d’une régulation stricte de la recherche nucléaire à l’échelle internationale, dans le but de la mettre au service de la science civile.
En pleine ère du maccarthysme, les autorités américaines se sont interrogées sur sa loyauté envers son pays, d’autant que le physicien entretenait des liens avec des personnalités communistes. En 1954, Robert Oppenheimer a été démis de ses responsabilités au sein du commissariat à l’énergie atomique américain.
A l’époque oublié, Robert Oppenheimer incarne l’histoire contemporaine, pleine d’instabilité et d’incertitude. Nolan sublime dès lors le personnage, et s’il fait déjà partie de l’Histoire, le réalisateur le fait à jamais rentrer dans les mémoires.
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