Fashion week de Paris : Ce qu’il faut retenir !
La Fashion Week de Paris se clôturant ce mercredi, les créateurs et marques se dépassent une nouvelle fois à travers leur présentation virtuelle. Fashion Week 100% digitale oblige. Retour sur cette semaine de la mode qui a joué les prolongations de manière exceptionnelle.
Cette saison, pour la collection femme Automne-Hiver, crise sanitaire, fêtes, voyages et surréalisme sont au rendez-vous…
Une ambiance pandémique omniprésente
Parmi l’ensemble des présentations et défilés qui ont été dévoilés au cours de l’année, un constat ressort : certains directeurs artistiques ont préféré faire oublier aux spectateurs la crise sanitaire en les amenant dans un univers positif, optimiste et rempli d’espoir, d’autres ont tenu à rester dans l’ambiance de la crise tout en dévoilant des lignes sublimes.
Parmi ces derniers, on peut citer Givenchy dont le défilé virtuel a lieu dans la grande salle vide du Paris Défense Arena, à travers un monde sous-terrain, ténébreux et humide, couronné de passerelles métalliques, où l’espoir est peu présent.
On peut apercevoir les mannequins déambuler d’un pas vif et nerveux, certains ont d’ailleurs le visage masqué intégralement avec une cagoule. Dans le vestiaire, de longs manteaux de cuirs ou des fausses fourrures oversize, des chaussures massives sont omniprésents. Cependant, la marque dévoile tout de même quelques pièces plus lumineuses au milieu de cette obscurité : des robes en sequins et plumes apparaissent à la fin du défilé, en souvenir à la vie antérieure.
Dans la même atmosphère s’est déroulé le défilé de Dior, à Versailles, non pas dans un Versailles qui brille de mille feux, mais au contraire dans un Versailles sans lumières, de nuit. Le lieu est mis en scène de manière à nous rappeler que le monde de la culture, spectacle et visite est bien inexistant de nos jours. À titre d’exemple, certains murs de la galerie sont couverts d’épines.
Les mannequins traversent le château éteint dans une ambiance sinistre et surréaliste, accompagnés d’une “musique” lugubre. Yeux fardés de noir, ballerines à brides d’épines ou souliers mi-victoriens, mi-punks les looks sont mélangés. Des tenues sages d’écolières (col Claudine et socquettes) se mixent à des détails un peu plus chocs comme des cuissardes ou des bottes massives en cuir noir. Comme Givenchy, la fin du show est illuminé par quelques belles robes vaporeuses et colorées.
“Depuis un an, je n’arrête pas de penser à cette image: la nature qui se fige tandis que la princesse dort en attendant la délivrance» a confié Maria Grazia Chiuri, la directrice artistique de Dior.
Une envie de périple
Que ce soit dans le vestiaire de Givenchy ou de Balmain, on les sacs de voyage de tout type sont bel et bien présents : sacs à dos ou valises classiques, aux formats XXL. Une allusion bien déterminée à rappeler que les envies d’évasion se font de plus en plus ressentir.
Le voyage représente par ailleurs le thème centrale de la présentation de Balmain, qui met en scène durant plus de 10 minutes le transport aérien et spatial. Dans ce cadre, les mannequins défilent sur des ailes d’avions, sur des pistes d’atterrissages, accompagnés de leurs valises et sacs, bien déterminés à s’en aller.
Comme dans la vraie vie les appareils sont à l’arrêt, sur le tarmac ou parqués sous un hangar.
En guise de fin, Olivier Rousteing fait finalement le choix de transposer ces mannequins habillés d’or et d’argent dans l’espace, loin du virus et de sa crise.
Une envie de festivité
Autre frustration de la crise sanitaire ? La fête, les sorties nocturne, le monde, bien évidement.
Chanel nous invite au sein des murs de Castel, véritable institution des nuits parisiennes, rue Princesse, en plein cœur de Saint-Germain-des-Prés.
Les mannequins à franges retirent délicatement leurs grands manteaux avant de monter sur la scène du cabaret. L’ambiance y est intime et tamisée, tout ce que souhaitait la directrice artistique pour une ligne sensuelle, ponctué de références skiwear et hivernales, ainsi qu’une touche parisienne.
« Je ne sais pas si c’est l’air du temps, mais j’avais envie de quelque chose de chaleureux, de vivant » , a confié Virginie Viard à propos de cette collection.
Pour terminer, c’est la maison Lanvin qui a reflété au sein de sa présentation cette frustration de festivité. À travers un clip de 3 minutes, une bande de jeunes fêtards dont le rappeur de l’Essonne Luv Resval et la chanteuse Eve, sont en train de faire la fête dans un hôtel de luxe parisien. Des festivités qui prennent place dans une chambre d’hôtel, près de la piscine ou encore dans une salle de réception, sur la musique de Gwen Stefani Rich Girl.
Lire aussi > FASHION WEEK 2021 : PLACE AUX ANNEES 90 !
Photo à la Une : © Chanel
[EN] CLAIRE DOMERGUE, A SPECIALIST IN COMMUNICATION IN THE LUXURY SECTOR, HAS SURROUNDED HERSELF WITH EXPERTS TO CREATE THE FIRST MEDIA DEDICATED TO THE ECONOMIC NEWS OF LUXURY AND FASHION. THE LATTER DRAWS THE ATTENTION OF ITS READERS TO ALL THE MAJOR PLAYERS IN THESE SECTORS WHO SHARE THEIR EXPERIENCES, VISIONS AND KNOW-HOW. MORE THAN A SPECIALIZED WEBZINE, LUXUS PLUS IS A MULTI-SECTOR INFORMATION SYSTEM, WHICH HAS BECOME THE REFERENCE MONITORING TOOL FOR LUXURY AND FASHION PROFESSIONALS. OUR NEWSLETTERS CONTRIBUTE TO MAKE OUR READERS AWARE OF THE CHANGES AFFECTING THE LUXURY INDUSTRIES. THANKS TO AN INCREASED WATCH AND AN EXCELLENT KNOWLEDGE OF THE SECTOR, WE ARE INTERESTED IN THE MAIN ECONOMIC AND TECHNOLOGICAL STAKES OF FASHION, FINE WATCHMAKING, JEWELRY, GASTRONOMY, COSMETICS, PERFUMES, HOTELS, PRESTIGIOUS REAL ESTATE...********[FR] Claire Domergue, spécialiste de la communication dans le secteur du luxe, s’est entourée d’experts pour créer le premier média consacré à l’actualité économique du Luxe et de la mode. Ce dernier attire tout particulièrement l’attention de ses lecteurs sur l’ensemble des acteurs majeurs de ces secteurs qui y partagent leurs expériences, visions et savoir-faire. Plus qu’un webzine spécialisé, Luxus Plus est un système d’information multi-sectoriel, devenu l’outil de veille de référence pour les professionnels du luxe et de la mode. Nos newsletters de veille contribuent en effet à sensibiliser nos lecteurs aux mutations qui touchent les industries du luxe. Grâce à une veille accrue et à une excellente connaissance du secteur, nous nous intéressons aux principaux enjeux économiques et technologiques de la mode, la haute horlogerie, la joaillerie, la gastronomie, des cosmétiques, parfums, de l’hôtellerie, l’immobilier de prestige…